Sylvie LIETAR

La liaison des allocations sociales au bien-être, un dispositif inachevé ?

Le rôle de la sécurité sociale – on l’oublie trop souvent – n’est pas de combattre la pauvreté mais bien de la prévenir. Le rôle de l’aide sociale est de faire en sorte que la dignité humaine (principe fondateur de la loi de 1976) soit garantie et que le manque ou l’absence d’inclusion dans notre assurance sociale ne soit pas « l’alibi » pour justifier l’inacceptable, la pauvreté.
Le Pacte entre les générations de 2005 a initié un mécanisme structurel de liaison au bien-être qu’il ne faut surtout pas confondre avec l’indexation ou avec une liaison automatique des allocations sociales. 
Le concept actuel de « liaison » n’est rien d’autre qu’un mécanisme budgétaire et il se confond avec des arbitrages en fonction de priorités définies par les partenaires sociaux. Il a le mérite d’exister, certes, mais il n’est pas satisfaisant.    
Dans le contexte actuel, notre proposition n’est pas celle d’une liaison générale « automatique » mais bien de la cibler sur ceux qui en ont le plus besoin. Il est parfaitement faisable d’identifier et d’isoler les poches de pauvreté et de relever les allocations suivant un calendrier strict en fonction d’un critère unique, celui du « seuil de pauvreté ». Le relèvement permettra une réintégration dans les enveloppes respectives pour construire un bien-être progressif et égalitaire. 
L’argument « ça coûte » ne devrait pas résister pas à celui de la pauvreté subie et … cachée !   
 https://www.iev.be/Content/Uploads/c5a7b643-6f30-4391-a453-317aa87122cf/Pages/0021603/BlockFile/4_allocations_sociales.pdf

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